La Balsamine de l’Himalaya

La balsamine ou impatience de l’Himalaya ou balsamine géante est originaire de l’ouest de l’Himalaya où elle se développe entre 1800 et 3000 mètres d’altitude. Elle a été introduite en Europe au 19ème siècle comme plante ornementale et mellifère.  Des plants se sont « évadés » des jardins et elle est devenue invasive depuis une cinquantaine d’années. En France, elle est observée depuis le début du 20ème siècle en bordure de cours d’eau dans la plaine du Rhin, les Vosges, le Massif Central et les Pyrénées. Actuellement, elle est répertoriée jusqu’en Bretagne et même le long de l’Illet.

Son nom latin est Impatiens glandulifera Royle. Elle se distingue aisément des autres balsamines par ses longues feuilles dentées opposées ou verticillées par 3 (et non alternes comme chez les autres espèces du genre), ses grandes fleurs pourpres ou rarement blanchâtres longues de 2,5 à 4 cm, munies d’un éperon fortement courbé et également sa grande taille pouvant dépasser 2m. Le fruit (une capsule) est allongé et, à maturité, éclate au moindre contact, projetant les graines (jusqu’à 800 par plante) jusqu’à une distance de plus de 2m. Cette espèce annuelle fleurit de juillet à octobre. L’espèce est aussi disséminée sur de longues distances par le courant des rivières dont elle colonise les berges.


Environnement mode de vie

La balsamine géante est une espèce préférentiellement inféodée aux rives des cours d’eau, les fonds humides, les mares. C’est une espèce qui préfère les sols riches en azote (notamment en nitrates) et en éléments fins, qui recherche plutôt la lumière et qui est indifférente au pH. Elle a une forte capacité à se disséminer. Des recherches récentes ont également prouvé que l’abondant nectar produit par la plante est très apprécié des insectes pollinisateurs au point de les désintéresser des plantes locales. Sa présence menace ainsi de nombreuses plantes indigènes dont elle occupe les habitats. En raison d’un système racinaire très superficiel qui disparait en hiver, les risques d’érosion des berges sont accrus lors de son implantation. Voilà pourquoi la balsamine de l’Himalaya est classée dans la liste des espèces invasives qu’il faut éliminer.

Précautions, élimination

Son élimination demande une intervention avant la formation des graines et exige d’arracher la totalité de la plante (si arrachage manuel) ou de faucher en-dessous du premier nœud de la tige. Les balsamines coupées ou arrachées doivent être rassemblées en un tas sur milieu ouvert et mises à  sécher loin de la berge.  La période de maturité des semences étant étalée durant l’été, il faut effectuer au moins deux passages (de l’amont vers l’aval) afin d’éliminer un maximum de plantes. Un protocole d’intervention  méthodique sur le long terme est donc nécessaire pour la détruire.